Du solaire partout pour le gouvernement ?

Développement de l'énergie photovoltaïque : une ambition gouvernementale

Le gouvernement français a récemment dévoilé son intention d'accélérer le développement de l'énergie photovoltaïque dans le pays, mais la mise en œuvre de cette ambition se révèle être un défi complexe. Malgré des objectifs ambitieux, la question des ressources nécessaires se pose. Bruno Le Maire, ministre de l'Économie, des Finances et de la Relance, ainsi que Roland Lescure, ministre délégué chargé de l'Industrie et de l'Énergie, visent à doubler le rythme des nouvelles installations solaires dans les années à venir. En 2023, 3,2 gigawatts ont été installés, contre 2,7 l'année précédente, avec une prévision de 6 gigawatts de nouvelles installations chaque année.

Des investissements conséquents au service de cet objectif

Pour atteindre cet objectif, le gouvernement prévoit de convertir une partie des parkings des supermarchés et des vastes zones commerciales en fermes solaires. Une loi fixe le cadre en imposant aux propriétaires de ces parkings de couvrir la moitié des zones de stationnement supérieures à 1 500 mètres carrés avec des ombrières solaires d'ici 2028. Cela représente environ 35 millions de mètres carrés, nécessitant d'importants investissements estimés à 11 milliards d'euros.

Des défis restent à venir

Cependant, les délais posent problème. Pour les surfaces les plus vastes, les installations doivent être en place d'ici 2026. Ce calendrier serré laisse peu de temps pour lancer les appels d'offres, y répondre et effectuer les travaux nécessaires. De plus, seuls les groupes chinois semblent capables de répondre à ces volumes de commandes, ce qui met en difficulté la filière française. Malgré des projets de réindustrialisation en cours, tel que celui de l'entreprise Carbon près de Fos-sur-Mer, il faudra attendre la fin de 2026, voire plus tard, pour que les premiers panneaux "Made in France" soient disponibles. Ce décalage compromet la capacité de la France à profiter pleinement des opportunités offertes par les commandes massives de la grande distribution, révélant ainsi des lacunes dans la planification écologique.

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