Déclin du Label RGE : Un Coup Dur pour la Rénovation Énergétique
Une récente étude révèle une chute significative du nombre d'entreprises agréées par l’État avec le label Reconnu Garant pour l’Environnement (RGE). Sur une période d'un an, cette diminution s'élève à 16 %, et sur trois ans, à 23 %. Actuellement, seules 55 000 sociétés détiennent le précieux label "RGE", loin des 250 000 espérées d'ici 2028 par Bruno Le Maire, ministre de l’Économie et des Finances. Cette baisse inquiétante constitue un véritable défi pour le gouvernement français, qui vise à encourager davantage de Français à entreprendre des travaux de rénovation énergétique.
Plusieurs facteurs : Tout d'abord, les artisans RGE sont de moins en moins nombreux en raison du faible niveau des aides accordées aux particuliers, notamment pour l'isolation. De plus, le coût élevé du label (environ 1000 euros en moyenne) pour des entreprises de petite taille et sa complexité dissuadent bon nombre d'entre eux. En outre, les entreprises RGE sont souvent contraintes de réduire leurs devis, parfois jusqu'à 15 %, pour s'aligner sur le montant des aides accordées à leurs clients, ce qui décourage également leur maintien dans le programme.
Cette situation préoccupante touche tous les secteurs de la rénovation énergétique, notamment l'isolation (-43,5 % en un an) et le changement de système de chauffage (-16 %), des domaines très prisés par les Français souhaitant améliorer leur logement. Bien que les aides soient considérables pour le remplacement de chauffage, la complexité des subventions décourage les artisans. De même, aucune région n'est épargnée par cette baisse, notamment l’Île-de-France, avec huit départements parmi les plus touchés.
Face à cette situation, le gouvernement prévoit de simplifier l'accès à Ma Prime Rénov' et à l'obtention du label RGE. Ces mesures visent à augmenter le nombre d'entreprises agréées, mais nécessiteront un renforcement des contrôles pour éviter les fraudes. Cependant, si ces actions ne portent pas rapidement leurs fruits, de nombreuses entreprises risquent de perdre leur agrément d'ici la fin de l'année, ce qui accentuerait encore la crise du secteur de la rénovation énergétique.